Publication solidaire de la dernière réponse de T.R.A.C.E.Sa ux diffamations de l'association La Forge
"C'est
avec tristesse que nous avons pris connaissance du énième communiqué de
l'association la Forge de Belleville,
publié dans la newsletter de l'Association AAB ( Ateliers d'Artistes de
Belleville)
en plus de celui déjà diffuser lors des portes ouvertes.
Voici notre réponse : une année de
TRACES à l’Usine :
30 rencontres : 26 soirées dont 7 jours portes ouvertes,
13 expositions,
3 worshops,
35 performances,
13 groupes de musiciens,
+ 120 artistes,
2 concerts de soutien,
3 jours autour de la pédagogie sociale,
1 conseil de quartier,
1 réunion RESF
+
de 40 dossiers de demandes, 15 artistes auditionnés par la commission
d'attribution.
A notre façon nous continuons notre histoire.
Elle est solidaire, fraternelle, sociale, économique et politique.
La Forge n'est pas à privatiser et n'est pas privatisable.
Les conditions offertes par la Ville font de ce lieu, un espace accessible même
aux plus démunis.
Faut-il rappeler que la Ville concède une perte sur l'Indemnité d'Occupation
Temporaire ( 79,2%)
mettant le m² à 5,80 € charges et
assurance comprises ?
Ce
lieu unique dans Paris mérite de ressembler à autre chose qu’à une travée de
cimetière.
Les violences, nous les avons subies,
3 effractions sur l'usine en 6 semaines,
agressions physiques et insultes à l’encontre d’artistes pendant les portes
ouvertes.
qu'au
contraire l'art mérite débat dans le forum le plus large et le plus vaste
possible.
L'avenir
peut paraître sombre, néanmoins les possibilités offertes par ce lieu sont une
chance pour répondre aux questions de nos pratiques artistiques.
Faire
de ce lieu un espace de production artistique associant une réflexion sociale,
économique et politique dans un quartier multiculturel relié à d'autres réseaux
à la fois locaux et internationaux, c'est notre engagement, et nous l'avons
tenu avec les moyens dont nous disposions :
Maison
de la Plage ( Paris 20), projet de végétalisation de la rue Denoyez
Scénographie
Urbaine qui travaillent en direction des artistes africains
Ornicart
(Marseille), organisateur du festival pan européen « Désordre Urbain » auquel nous sommes associés autant sur plan
artistique que logistique.
Participation
du rendez vous de quartier avec la fondation Feu Vert et l'association
Belleville en Vue.
Accueil
des scolaires : de la maternelle au collège.
Surtout
et avant tout, la possibilité laissée aux nouveaux artistes qui ont conventionné de présenter leur projet artistique :
- Sarah Trouche et le regroupement autour de
son projet « Winterstory »
- Hannah Husberg : soirée de film et vidéo
- Guillaume Mathivet invitant deux artistes pour une exposition de peinture.
- Gilles Broussaud et les soirées « Zaoum Construction ».
Bien
d'autres artistes ont pu profiter de ce lieu, beaucoup de demandes nous
parviennent. Cette année de mise en place a été certes difficile mais
enrichissante et nous poursuivons ce projet voté en Conseil de Paris
En 2001, le site est réhabilité par la
Ville de Paris et devient un équipement culturel dédié au quartier. Une
convention d’occupation du domaine public est passée entre les artistes
regroupés dans l’association « La Forge de Belleville » et la Ville.
Les artistes bénéficient d’ateliers à loyers très modérés et doivent en contrepartie
ouvrir le lieu au quartier. Cette contrepartie sera de moins en moins assurée
puis restera lettre morte. Les tentatives de la Ville de Paris et de certains
artistes (dont le collectif « Il est 5 heures ») pour contrer
l’enfermement du lieu sur lui même se heurtent à l’immobilisme intransigeant
des artistes membres de l’association la Forge de Belleville. La convention
d’occupation ne sera plus renouvelée à partir de 2007*.
En 2008 la Ville de Paris lance une
procédure d’attribution de marché public pour la gestion de cet équipement
culturel. L’association T.R.A.C.E.S. qui animait des ateliers enfant-parent sur
le site depuis trois ans le remporte. L’association la Forge de Belleville,
candidate malheureuse, épuise tous les recours pour faire annuler ce marché.
Aujourd’hui, la confiscation d’une
partie de cet équipement public (10 ateliers individuels) perdure au profit des
intérêts privés d’artistes membres de l’association la Forge de Belleville."
* Voir la presse à ce sujet : <http://www.liberation.fr/metro/0104128101-paris-20e-bras-de-fer-entre-les-artistes-de-la-forge-l-association-artclefs-et-la-ville>
et cet autre article en date du 29/07/2005 <http://www.liberation.fr/culture/0101537290-la-forge-croise-encore-le-fer-avec-la-mairie-du-xxe>