OUI il y a d'autres sons de cloche concernant le lieu dit La Forge de Belleville
message du 24.04.2009 de l'association La Maison de la Plage
Bonjour,
bien que très intéressée par ce débat, qu'il soit de notoriété publique que les artistes de l'association La Maison de la Plage et leurs amis, dont certains ont travaillé à La Forge du temps où c'était un lieu d'échange et de partage, soutiennent la démarche de TRACES et donc la position adoptée par la Ville de Paris.
L'Art c'est la Vie, ce n'est pas un camps retranché pour privilégiés. Nous sommes à Belle VIE le !
Ceci
dit sans animosité mais avec un peu de lassitude devant le matraquage
des résidents (à vie?) de La Forge de Belleville dont nous n'étions
plus habitué depuis une bonne décennie à recevoir des nouvelles.
Message de Harry Wanders 28 mai 2009 : "Autre son de cloche pour l’affaire de la Forge de Belleville
;L’attribution, par la Mairie de Paris, de la gestion de la Forge à
l’association T.R.A.C.E.S. fait l’objet d’une campagne médiatique de
contestation de la part de l’association “La Forge de Belleville”.
Cette campagne est illégitime, tant sur le plan de la procédure que sur celui de la place des artistes dans le projet.
Sur le plan de la procédure, il convient de rappeler que la Forge est
un espace public, appartenant à la Mairie de Paris, dont la
restauration a été financée par les impôts locaux, donc par la
collectivité des parisiens. Nul ne peut donc prétendre s’approprier
durablement à des fins privées ce lieu qui appartient au public. La
Mairie délègue son pouvoir de gestion de ce lieu conformément à une
procédure publique et périodique d’appel à candidature auquel les
associations la Forge de Belleville et T.R.A.C.E.S. ont répondu."
MISE AU POINT DU COLLECTIF IL EST 5H (communiqué 12 mai 2009)
AU SUJET DU 23-25 RUE RAMPONEAU, ATELIERS MUNICIPAUX
D'ARTISTES A BELLEVILLE.
Nécessaire clarification des conditions de gestion d'un bien
public.
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IL EST 5H regroupe des artistes et ingénieurs culturels diversement structurés, dont les domaines d'action respectifs concernent l'art dans la ville, la création, la rencontre des publics. Nous sommes établis 23-25 rue
Ramponeau. Nous ne participons pas toujours et diversement aux portes ouvertes, car notre démarche principale consiste à intervenir dans la ville,toute l'année. La recherche en atelier est préparatoire à nos actions dans la ville.
Il a été écrit dans la presse et par voie d'affiches dans le quartier de Belleville que les artistes de la Forge de Belleville sont menacés d'expulsion.
Devant l'émotion suscitée, nous estimons utile d'apporter les précisions qui suivent afin de dissiper tout malentendu :
1 Les locaux en question abritent plusieurs artistes et groupes d'artistes.
Les artistes de l'association la Forge de Belleville, en conflit avec la mairie de Paris, sont en effet assignés au tribunal administratif le 19 mai 2009 prochain. Cette assignation ne concerne pas notre présence dans ces
locaux. Nous ne sommes pas impliqué dans ce contentieux.
2.Si nous ne nous réjouissons pas de voir quiconque et singulièrement des confrères artistes, en situation d'expulsion et de fragilisation de leur activité, nous ne pouvons que déplorer l'attitude de fermeture de
l'association la Forge de Belleville qui y a conduit, plaçant les artistes et leurs invités, dans un conflit stérile et usant depuis plusieurs années.
Au passage, nous n'acceptons pas que l'identité et le travail de membres de notre collectif soit utilisé sans leur information par l'association la Forge, pour promouvoir des positions contraires aux nôtres.
3.Alors que se passe-t-il 23-25 rue Ramponeau ?
Hier, les artistes squatters avec le soutien de la population et d'élus avaient obtenu la municipalisation de ce lieu et sa réhabilitation sur une ligne claire :
-gestion de l'accueil temporaire d'artistes (en contrepartie de moyens),
-animation d'un projet culturel par une association culturelle.
Le lieu
Aujourd'hui, comme souhaité aux origines, au 23-25 rue Ramponeau, la mairie de Paris dispose donc d'un équipement culturel de proximité constitué d'ateliers individuels et d'un espace mutualisé.
-5 ateliers individuels sont loués par la mairie directement aux artistes pour soutenir des projets temporaires.
-8 autres ateliers ainsi que l'espace mutualisé sont confiés à une association afin de conduire son projet culturel.
Concrètement, les occupants :
-Allée Ouest, 5 ateliers sont aujourd'hui loués directement par la mairie à l'association le MUR et à la Scop ICI-MEME ainsi que leurs invités, pour l'accomplissement de projets concernant l'art dans la ville. Cette location est limitée dans le temps.
-Allée Est, 8 ateliers et un espace mutualisé étaient confié à l'association la Forge.
Conclusion, à "la Forge“, il y a donc l'association la Forge et d'autres occupants.
De la privatisation d'un bien public à la perte de moyens pour tous les artistes.
Ceci précisé, il convient de dire qu'aujourd'hui, les membres de l'association la Forge revendiquent les lieux comme leur atelier privatif permanent. Or tel n'est pas la politique poursuivie par la mairie de Paris en ce lieu en accord avec le geste fondateur et la cohérence de l'équipement.
La mairie a décidé à plusieurs reprises d'engager des appels à projet pour renouveler la gestion de l'équipement.
L'association la Forge a présenté un projet qui n'a pas été retenu. Une autre association lui a été préférée. Mauvaise perdante, elle conteste le résultat, la méthode, le bien fondé de la consultation et oeuvre à discréditer la nouvelle association gestionnaire.
Gâchis
Nous observons que les membres de l'asso la Forge ont bel et bien privatisé un bien public et s'estiment seuls légitimes à conduire un projet culturel dans les lieux.
A plusieurs reprises, nous avons pu observer comment l'obstruction de l'association la Forge pouvait aller jusqu'à compromettre l'occasion (jamais retrouvée depuis) de professionnaliser l'équipement et de lui attacher les moyens à la fois matériels et numéraires que la mairie de Paris consentait à mobiliser. La Forge s'était ainsi opposé à 2 reprises aux consultations et appels d'offre (auxquels elle pouvait pourtant répondre.
A ce jeu là, tous les artistes ont perdu.
En 2007, avec d'anciens membres de l'association la Forge, nous avons constitué le collectif IL EST 5H pour rappeler la mairie a ses engagements et demander le maintien de ces moyens initiaux, quels qu'en soit le
gestionnaire. En vain. La dégradation des conditions d'exercice des artistes sur tout le site, la défaillance d'entretien des communs et des sanitaires, le manque de transparence dans l'attribution des ateliers -petites rotations entre amis-,se sont imposés.
Nous avions également fait valoir, notre attachement à l'ouverture à la ville des équipements culturels de proximité (tel que celui-ci) et plaidé pour un accompagnement professionnel des arts urbains, à partir d'un
équipement à Belleville ou ailleurs dans Paris.
Cf www.ILEST5H.org
Aujourd'hui ces besoins d'accompagnement des arts urbains sont toujours . Pour notre part, nous poursuivons nos projets à partir du site dit de la Forge dans le cadre de nos conventions respectives. N'ayant jamais
cherchés à nous sédentariser à la Forge, nous affirmons que la situation n'est pas de chasser des artistes arbitrairement au profit d'autres. Il s'agit de rendre le lieu à ses fonctions initiales, dans la clarté d'un projet et de règles transparentes. Voilà trop longtemps que les artistes de l'association la Forge se transmettent les ateliers par connivence, sans règle ni clarté et mélangent l'enjeu de leur maintien personnel dans des ateliers d'artiste et le projet culturel qu'ils invoquent et qui est attendu d'eux. Ce manque de clarté, cette confusion, de même que les délais dilatoires permanents, la désinformation, les bilans unilatéraux où s'entremêlent les contributions et la pluvavulue de toutes les énergies qui ont traversé ce lieu (y compris la notre) n'est acceptable pour personne. N'invoquons pas de projet culturel fantasmatique pour justifier de rentes, pour se maintenir à tous prix. Ce n'est pas faire injure aux artistes qui n'ont pas de disposition à la gestion des biens communs, de leur recommander de se consacrer à leur création.
Peut-être est-ce d'ailleurs cela que les artistes gagneraient à revendiquer :la requalification des ateliers liés au site et au projet, en ateliers personnels indépendants d'un projet culturel et d'ouverture à la ville. Au
moins les choses seraient claires.
Les élus viennent de trancher sur la foi du projet d'un nouveau gestionnaire. Nous ne portons aucun regard sur ce projet, mais nous ne voyons pas meilleure et plus légitime et démocratique solution que l'appel
à projet.
Nous appelons donc chacun à l'esprit de responsabilité.
Au-delà, nous nous déclarons disponibles pour nous investir dans une dynamique d'ouverture à la ville, afin de contribuer à promouvoir une culture commune à Belleville.
IL EST 5H, PARIS…